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Une fraise à Noël

La fraise Duchesnea indica (fraisier des Indes) n’est pas vraiment comestible, sauf si vous êtes perdu en forêt et que vous n’avez que cela pour survivre (elle provoque des désordres digestifs).

Elle se différencie de nos fraises des bois par la position dressée de la fraise en bout de tige.

Elle arrive à murir même en décembre, la preuve en image…

C’est vrai qu’elle pas bien grosse et qu’elle se loge dans des endroits un peu abrités (au pied des murs et à couvert d’autres plantes), ce n’est pas la seule Rosacée qui fait de la résistance, vu que certains rosiers sont encore en fleurs.

La partie charnue rouge est un faux fruit, les fruits étant les petits akènes qui tapissent la surface.

Duchesnea indica est une espèce qualifiée d’invasive en Belgique on comprend qu’à fructifier en hiver elle à un gros avantage sur la fraise des bois.

La pomme de pin du Vatican

Derrière la Basilique Saint Pierre se trouve le petit état pontifical dont on peut faire le tour en une après-midi.

A Rome, les touristes font la queue le long des murailles pour découvrir les trésors artistiques et culturels de la civilisation chrétienne.

Après avoir fait la visite de la Chapelle Sixtine, on peut visiter les jardins du Vatican.

En se reposant au soleil, on est intrigué par la présence d’une pomme de pin monumentale, mise en majesté dans le cadre grandiose de la cour du Belvédère.

A la manière de l’obélisque antique situé place Saint Pierre, cette pointe tournée vers le ciel est un autre héritage étrange d’un passé polythéiste.

Pigna

La pomme de pin en bronze daterait du 1er siècle et aurait orné les thermes d’Agrippa, d’autres témoignages attestent de la présence de cette « Pigna » au sommet de la lanterne du Panthéon romain.

Les divers trous qui constellent sa surface sont une preuve certaine qu’elle a servi de fontaine à un moment de son histoire.

Il y a des monuments qui traversent les âges et ont une symbolique universelle, cette pomme de pin est un bel exemple d’oeuvre qui traverse les civilisations et rentre en résonance avec notre âme

Fructification de l’Heliconia

L’Heliconia est certainement un des plus lourds végétaux que l’on ose mettre dans un bouquet. Il a la taille d’un sceptre avec sa tige robuste et le développement spectaculaire de ses bractées. On les appelle parfois balisiers ce qui résume bien l’impact visuel qu’ils doivent opérer en forêt. La famille botanique des Heliconiacées dépend de l’ordre des Zingiberales ou on va retrouver les bananiers les cannas ou encore le gingembre.

Pour réussir un bouquet avec un Heliconia, on y ajoute généralement d’autres fleurs exotiques robustes et quelques feuilles trés larges comme de la Monstera.  Avec ce végétal difficile d’échapper à un arrangement contemporain on est généralement dans une structure composée d’éléments verticaux et de plans horizontaux.

Il est nécessaire de lier le tout avec une solide accroche de Raphia.

A éviter comme bouquet de mariée,  ce bouquet se place dans un énorme vase ou il va donner tout son potentiel.

On ne voit pas toujours les fleurs protégées par ces superbes bractées colorées et comme cette plante nécessite une climat trés humide et chaud on ne sait pas bien à quoi ressemble la fructification (c’était mon cas).

Voici donc l’illustration de ce que cela donne avec un Heliconia collinsiana (ci-dessous). L’infrutescence  retombe ce qui le rend encore plus spectaculaire.

Heliconia collinsiana
Heliconia collinsiana – Kew Gardens

Les fleurs et fruits vernis du Raphia


Le Raphia est un produit bien connu de tous ceux et celles qui font du scrapbooking.

On voit bien que c’est une fibre végétale sèche. Elle se fend facilement par le milieu mais reste très résistante à la torsion.

Cette propriété est un indice qui nous rapproche des Monocotylédones, plantes à fleurs dont la fibre des feuilles forme un réseau de lignes parallèles.

Le raphia est plus précisément un palmier de la famille des Arécacées et originaire d’Afrique de l’ouest.

Ses feuilles sont très longues et se prêtent à des tressages en tout genres on dit que certaines font plus de 20 mètres.

Prendre en photo la floraison de ce palmier est très compliquée, d’une part la localisation tropicale. Ensuite cela se passe en hauteur et enfin la floraison ne se produit qu’une fois dans la vie du Raphia elle marque le déclin de l’arbre.

Concrètement les hampes pendent depuis la cyme, elle ressemblent de loin à des défenses de Mammouth.

le Raphia est monoïque, on trouvera les fleurs mâles au bout des divisions de l’inflorescence alors que les fleurs femelles se trouvent plus avant.

Fleurs et fruits de Raphia
Fleurs et fruits de Raphia

Le processus de floraison dure plusieurs années, des fruits à écailles apparaissent progressivement,  ils ressemblent à des pommes de pin, sauf que la géométrie est complètement inversée par rapport à l’axe de la tige (il pousse vers le bas mais les écailles restent pointées vers le ciel). C’est une baie qui ne comporte qu’une graine, la comparaison avec la pomme de pin est donc très relative.

Le fruit est très robuste, ce qui lui permet de longs voyages à partir de la mangrove. Le mien a été séché  avec son inflorescence puis commercialisé, c’est de cette manière que j’ai pu prendre cette photo sans jouer aux explorateurs intrépides.

Vous trouverez des informations très intéressantes sur cet étrange palmier sur ce site :

http://database.prota.org/PROTAhtml/Raphia%20hookeri_Fr.htm