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La tour dorée

Lors du dernier festival de Sault-lès-Rethel, il y avait une magnifique tour qui m’a tapé dans l’oeil.

Je l’ai alors prise en photo avec mon téléphone puis re-dessinée en posant le téléphone devant moi. Ca devient un peu une habitude quand je suis en dédicaces.

Je n’ai pas réussi à terminer la mise en couleur dans la journée, mais avec la photo il était tout à fait possible de continuer quelques jours plus tard, ce que j’ai fait. Il y a beaucoup d’aquarelle et un peu de crayon de couleur.

J’aime beaucoup le toit en forme de cloche avec de minuscules lucarnes qui rendent l’édifice plus grand avec le jeu de la perspective.

C’est toujours un peu « cliché » de rajouter un oiseau à coté d’une tour, j’ai hésité un instant à placer un dragon, mais là on entrait complètement dans un autre genre, ce sera pour une prochaine fois.

Voilà le petit souvenir de plus sur mon carnet.

Tour dorée

L’aigle américain


C’est à partir de la seconde planche de ma BD que le pygargue entre en scène.

L’aigle américain est sans doute un des oiseaux les plus représentés. Il figure déjà sur le billet d’un Dollar ce qui suffit déjà à lui assurer une certaine popularité.

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On le représente souvent en colère, je suis resté sur ce cliché car il faut bien qu’il y ait un peu de tension dans ma petite BD.

 

Pygargue
Pygargue

Après l’aquarelle j’ai repris les contours à la plume (logique pour un oiseau…).

Contrairement au feutre ou à l’ordinateur il est assez difficile de faire un trait constant. Néanmoins les dessins sont réalisées sur un format A3 qui est supérieur au format définitif d’un format BD.

Après avoir scanné mes planches je reviendrais de toute manière retoucher de petits détails à l’ordinateur, afin d’obtenir des marges propres et équilibrer certaines couleurs.

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Nous sommes les 13 février 2016, il semblait évident que je devais poursuivre cet article en précisant que le Pygargue (Genre Haliaeetus) n’est pas considéré comme un Aigle (Genre Aquila) pour les spécialistes. C’est corrigé, et cela fera donc une bêtise de moins sur Internet 🙂

Rien de tel que d’aller au Musée d’Histoire Naturelle de Lille pour pouvoir voir de près de nombreuses espèces d’oiseaux dans des vitrines. Que l’on aime ou pas la taxidermie, il y a ici une source d’informations inépuisable.

Billet

Je poursuis cette petite histoire avec une photo d’un Pygargue que j’ai retrouvé un plus tard. On voit bien que son bec est plus crochu que celui d’un aigle. Il est sans doute plus pratique pour pêcher du poisson.

Bec de pygargue

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Je profite également de ce billet pour remercier RODAMU qui m’a cité parmi les correcteurs de son album « L’apogée d’une cité ferroviaire« . Une autre BD qui se déroule à Hirson avec une enquête pleine d’humour.

BD Rodamu

A qui appartient ce nid ?

Il y a des jours ou la nature compose des contrastes étonnants, que l’homme aurait bien du mal à reproduire.

Avec cette dominante de vert ponctué de cette tonique chaude on ne voit que lui sur cette mare.

De plus, l’animal semble doué en poliorcétique en montant cet abri à distance de nombreux prédateurs.

Mais justement, qui a construit ce nid ?

Je n’ai pas la réponse, mais si vous avez des pistes…

Nid au milieu de la mare
Cliquer pour zoomer

 

Le parasite du Martinet noir

Le Martinet noir est un oiseau fabuleux qui ne se pose jamais. 

Celui-ci était tombé du nid, je l’ai trouvé un matin sur le trottoir.

Pour le sortir de là, j’ai pris le temps d’aller chercher un petit carton et des gants (et j’ai bien fait).

Aile de Martinet

Il avait l’air très fatigué. Cet oiseau est pourtant un athlète pouvant pousser des pointes de 150km/h en gobant au passage une nuée d’insectes.

Ailes courbes

 

En passant le carton dans l’obscurité un insecte ressemblant à une tique est sorti sur l’aile avec une mobilité extraordinaire, j’ai tout de suite pensé à un parasite.

Celui-ci a eu la mauvaise idée de se balader dans le carton : Hop dans la boite !

Cratérine du Martinet (Crataerina pallida)

Après renseignements, il s’agit de la Cratérine du Martinet (Crataerina pallida), ce petit « vampire » d’1cm attaque les petits dans leur nid pour leur sang, il est capable de s’accrocher à n’importe quoi. Même sous le couvercle d’une boîte en plastique, il arrive a avancer…

Ce parasite a une seule paire d’ailes ce qui en fait un diptère. Vu leur taille on comprend bien qu’il ne doit pas s’en servir souvent.

Ce qui est incompréhensible c’est que le Martinet ne s’en débarrasse pas d’un coup de bec. Il doit sans doute y avoir un truc psychologique avec le nid.

J’ai posé le martinet sur une branche dans mon jardin, il est entré dans une haie et je ne l’ai plus revu.

Cette rencontre m’a évoqué immanquablement le poème de l’Albatros :

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire