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Ophrys-apifera

J’ai bravé la pluie avec mon portable pour prendre en photo cette orchidée sauvage.

Un Ophrys apifera (Ophrys abeille). Les orchidacées sont de nature a accumuler les ressemblances avec les insectes, celle-ci en est un bon exemple.

C’est un leurre à abeilles qui a un mimétisme remarquable et un arsenal odorant très au point.

Le but est que l’abeille cherche à s’accoupler avec la fleur, mais il y a plusieurs plans :

  • Plan A : L’abeille va se frotter aux deux pollinies (petite sacs jaunes sur la photo). Au pire elle s’en poudrera le dessus de la tête et va embarquer ce matériel génétique sur une autre fleur.
  • Plan B : Les deux pollinies se collent sur la tête de l’abeille. L’insecte ne va pas se débarrasser de ces cornes de sitôt. Elle va les emmener et faire un tour dans la prairie, qui sait si elle ne rencontreront pas une autre Ophris apifera?
  • Plan C : Les Pollinies se recourbent parfois en fin de saison et rentrent en contact avec le stigmate, c’est une autofécondation.

ophrys autofecondation

La fleur fécondée de façon A,B ou C va donner une gousse qui va se fendre en séchant et semer au vent de très nombreuses graines presque invisibles.

Il faudra énormément de chance pour qu’une de ces graines rencontre le filament d’un champignon. Celui-ci va percer la graine et l’irriguer régulièrement de substances nutritives.

Dans le cas du plan C (l’autofécondation) il y a une forte probabilité pour que la plante se trouve seule au milieu d’une prairie. En s’autofécondant l’ophrys augmente les probabilités de mutations génétiques et donc de trouver une solution technologique au problème extérieur.

Si vous souhaitez poursuivre cette lecture par un texte bien documenté, je vous conseille celui-ci :

http://nicolas.helitas.pagesperso-orange.fr/la_famille_des_orchidees.htm

Listère à feuilles ovales, une orchidée dans le marais

En allant sur le blog de Champagne Balade, j’ai découvert que certaines orchidées sauvages étaient déjà de sortie.

J’ai donc pris le pari d’en trouver dans la réserve naturelle du marais d’Isle située à deux pas de chez moi. Je n’étais vraiment pas sûr d’en voir, car pour le moment je n’en avais croisé que dans des bois calcaires situés sur des collines.

Mais je n’ai pas mis bien longtemps pour découvrir cette pointe d’asperge qui correspond à la Listère à feuilles ovales. En général quand on en voit une on remarque ensuite le reste de la colonie.

Listère en fleursC’est une orchidée très discrète, aux teintes vert et jaune, certains pieds sont déjà en fleur, les autres se distinguent par les grandes feuilles ovales et grasses que l’on peut trouver çà et là.

Je vais donc pouvoir rajouter quelque photos dans mon album sur les orchidées sauvages.

La listère était cerné par des prêles je ne suis pas sûr que cela soit une association classique, mais c’est toujours intéressant de savoir quelles sont les plantes voisines.

J’avais un beau rayon de soleil, c’est l’avantage de voir des orchidacées en station découverte, il y a plus de lumière que dans un bois.

Marais d'Isle

Histoire de la coccinelle des fourmis et des cochenilles

 

Ce n’est pas super glamour comme photo, mais c’est à mon avis un bon exemple des petits riens qui se passent dans notre quotidien.

Lors du rempotage d’une orchidée Zygopetalum, j’ai découvert qu’une colonie de fourmis y avait élu domicile. Les pseudo-bulbes semblent propices à cette installation, inutile d’aller en Amazonie.

Des cochenilles sont venues avec un Phalaenopsis, j’ai mis en quarantaine la plante un peu tard, les cochenilles se sont réparties sur plusieurs plantes.

J’ai donc essayé d’utiliser des coccinelles pour éviter des produits phytosanitaires lourds (les cochenilles sont très résistantes).

C’est là que je me suis rendu compte du petit manège des fourmis.

Elle utilisent le miellat des cochenilles dans un élevage très organisé, qui comprend le déplacement du « bétail » quand une nouvelle plante est à porté…

A l’arrivée d’une coccinelle, les petites fourmis on littéralement attaqué le gros coléoptère pour défendre les cochenilles.

La coccinelle est remontée un peu plus loin sur la feuille, battant en retraite provisoirement.

Tout cela s’est passé dans un bac en alu de 30cm sur 50cm, je vais devoir profiter du printemps pour nettoyer ce biotope trop bien installé.

Ouverture en 3 temps du Paphiopedilum

Voici une belle ouverture en hiver, celle du Paphiopedilum.

Commercialement appelé « Sabot de Vénus » mais en fait ce nom est normalement porté par une orchidée sauvage très rare qui vit sous nos climats.

Cela n’enlève rien à la majesté de cette orchidée cultivée, qui est de la même sous-famille des Cypripedioideae dont elle partage le sabot.

Paphiopedilum étape 2Paphiopedilum étape 3