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C’est la fête pour les orchidées Bletilla striata

Ca y est, elle sont de sortie les hampes des Bletilla striata.

Ce sont des orchidées rustiques que j’ai acheté en pot pour mettre dans mon jardin.

Le pot contenait 2 ou 3 pieds, mais à présent j’ai 14 petites orchidées dont certaines suffisamment solides pour produire des hampes florales.

Les fleurs violettes font environ 3 à 4 cm, le labelle est strié de blanc. Autre signe distinctif : les feuilles ont une bordure blanche, ce qui est pratique pour repérer leur sortie en avril/mai.

Blettila striata

Les orchidées de jardin, c’est sympa car cela s’entretien tout seul.

Il faut juste veiller à ce que la végétation environnante ne soit pas trop envahissante pour lui permettre d’avoir du soleil. En ce qui me concerne, je ne retourne pas la terre à coté de mes orchidées car elles sont très sensibles aux perturbations dans le sol.

En revanche, il est possible de passer la tondeuse au dessus en tout début de saison, même si il y a toujours le risque de sectionner les premières feuilles.

La multiplication se fait un peu comme celle du muguet, cela avance tranquillement, les pousses de l’année ne produisent généralement pas de fleurs.

Je profite de cette publication sur les orchidées d’extérieur pour vous montrer une orchidée sauvage prise du coté de Vaison-la-Romaine, un Orchis purpurea je pense.

Orchis purpurea

Il faut bien distinguer les orchidées de jardin que vous achetez en jardinerie ou chez votre fleuriste, des orchidées sauvages que vous trouvez sur les chemins. Les premières vont pouvoir s’acclimater à votre jardin, les secondes non.

Les orchidées sauvages ont des ramifications complexes et des connexions vitales avec les champignons du sol, si vous bêchez autour ces connexions sont rompues et la racine va s’épuiser très rapidement.

Je salue Cathline, qui habite à quelques pas des chemins de vigne de Provence où cette orchidée a été prise en photo.

Epipactis, une superbe orchidée sauvage

Je ne pensais pas voir une orchidée sauvage en cette saison avec une floraison si parfaite.

La présence de guêpes sur l’Epipactis à large feuilles indique que le nectar est juste à point. Cette orchidée fait environ 80cm de haut et produit des petites fleurs qui ressemblent (en miniature) à celles d’un Cymbidium.

Les feuilles ont une forme de lance et sont relativement larges pour une orchidée. La plante porte sur la même hampe des boutons, des fleurs et des gousses de forme ovale.

Guêpe sur l'orchidéeEpictatis à large feuilles

Ophrys-apifera

J’ai bravé la pluie avec mon portable pour prendre en photo cette orchidée sauvage.

Un Ophrys apifera (Ophrys abeille). Les orchidacées sont de nature a accumuler les ressemblances avec les insectes, celle-ci en est un bon exemple.

C’est un leurre à abeilles qui a un mimétisme remarquable et un arsenal odorant très au point.

Le but est que l’abeille cherche à s’accoupler avec la fleur, mais il y a plusieurs plans :

  • Plan A : L’abeille va se frotter aux deux pollinies (petite sacs jaunes sur la photo). Au pire elle s’en poudrera le dessus de la tête et va embarquer ce matériel génétique sur une autre fleur.
  • Plan B : Les deux pollinies se collent sur la tête de l’abeille. L’insecte ne va pas se débarrasser de ces cornes de sitôt. Elle va les emmener et faire un tour dans la prairie, qui sait si elle ne rencontreront pas une autre Ophris apifera?
  • Plan C : Les Pollinies se recourbent parfois en fin de saison et rentrent en contact avec le stigmate, c’est une autofécondation.

ophrys autofecondation

La fleur fécondée de façon A,B ou C va donner une gousse qui va se fendre en séchant et semer au vent de très nombreuses graines presque invisibles.

Il faudra énormément de chance pour qu’une de ces graines rencontre le filament d’un champignon. Celui-ci va percer la graine et l’irriguer régulièrement de substances nutritives.

Dans le cas du plan C (l’autofécondation) il y a une forte probabilité pour que la plante se trouve seule au milieu d’une prairie. En s’autofécondant l’ophrys augmente les probabilités de mutations génétiques et donc de trouver une solution technologique au problème extérieur.

Si vous souhaitez poursuivre cette lecture par un texte bien documenté, je vous conseille celui-ci :

http://nicolas.helitas.pagesperso-orange.fr/la_famille_des_orchidees.htm

Listère à feuilles ovales, une orchidée dans le marais

En allant sur le blog de Champagne Balade, j’ai découvert que certaines orchidées sauvages étaient déjà de sortie.

J’ai donc pris le pari d’en trouver dans la réserve naturelle du marais d’Isle située à deux pas de chez moi. Je n’étais vraiment pas sûr d’en voir, car pour le moment je n’en avais croisé que dans des bois calcaires situés sur des collines.

Mais je n’ai pas mis bien longtemps pour découvrir cette pointe d’asperge qui correspond à la Listère à feuilles ovales. En général quand on en voit une on remarque ensuite le reste de la colonie.

Listère en fleursC’est une orchidée très discrète, aux teintes vert et jaune, certains pieds sont déjà en fleur, les autres se distinguent par les grandes feuilles ovales et grasses que l’on peut trouver çà et là.

Je vais donc pouvoir rajouter quelque photos dans mon album sur les orchidées sauvages.

La listère était cerné par des prêles je ne suis pas sûr que cela soit une association classique, mais c’est toujours intéressant de savoir quelles sont les plantes voisines.

J’avais un beau rayon de soleil, c’est l’avantage de voir des orchidacées en station découverte, il y a plus de lumière que dans un bois.

Marais d'Isle