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Baroque et pliages en étoile pour le décor d’espace graphique

C’est un décor un peu baroque qui s’installe sur mon site Espace Graphique.

J’ai dessiné dans le train un petit croquis au crayon avec une étoile au centre, je ne savais pas vraiment ce que je voulais en faire.

décor étoile
Décor baroque au crayon

J’ai réalisé la mise en couleur bien plus tard avec la palette graphique. En retirant les deux pompons (embrasse crête pour les puristes de la passementerie). Des éléments de draperie tordues avec des filtres de déformation polaires, une joubarbe et quelques baies pour donner du relief au motif.

A partir de ce moment la symétrie devait s’imposer sur mon site, j’ai donc cherché ce qui pouvait se placer au milieu de mon cabinet de curiosités.

Après avoir vu différents portails en ferronnerie j’ai remarqué que l’étoile était un symbole idéal pour coiffer une frise tout en indiquant l’entrée d’un espace.

Cela pouvait très bien s’adapter au bouton pour accéder à l’accueil de mon site.

Comment dessiner en volume une étoile ?

– Au compas avec une mise en couleur

– Avec un logiciel 3D

– En origami avec des pliages

C’est finalement cette dernière option que j’ai choisi, cela m’amusait plus de faire du découpage que d’installer un logiciel 3D ou de reprendre au compas et à la palette graphique les teintes.

J’ai donc réalisé une double étoile en papier épais avec une paire de ciseaux et un peu de scotch.

Étoile double
Étoile double

Cela permet d’avoir des ombres parfaites, en plaçant une petite lampe bleue pour anticiper l’éclairage chromatique (éclairage zénithal clair, lumière bleue venant du bas).

C’était presque inutile, vu le nombre de filtres que j’ai ajouté ensuite avec la palette graphique, mais cela m’a permis d’approcher un peu les valeurs.

Cette étoile a été placée au centre pour respecter la symétrie qu’impose ce décor baroque.

Un petit effet de survol a été ensuite ajouté.

Etoile bleue
Étoile bleue (image de survol)

 

 

Voilà vous savez tout sur mes petits bricolages de l’été 🙂

Voir le résultat en vrai sur mon site Espace Graphique.

 

 

La fleur de grenade de Persépolis

Voici quelques photos datant d’une trentaine d’années que je viens de numériser.

Ce sont des clichés de Persépolis, un palais dont les fondations sont datées à partir de 521 avant JC. Initié par Darius 1er, le site de Pasargades est pillé en 331 avant JC par les troupes d’Alexandre le Grand. Un acte qu’il semble avoir regretté en organisant plus tard les « Noces de Suse ». Voilà pour le cadre historique.

Un palais constitué de nombreuses colonnes et bas reliefs sur lesquels on retrouve partout une fleur à 12 pétales identifiée généralement comme une fleur de grenade.

Bien que je n’ai pas encore réussi à prendre en photo une fleur de grenade, il me semble que le nombre de pétales est assez variable ce qui peut expliquer ce record de pétales sur les bas reliefs.

Placée dans une volute, ce motif floral devient le centre d’une spirale qui atteste des connaissances mathématiques de l’époque.

Certains bas reliefs sont de belles planches botaniques.

Bas relief végétal de Persepolis
Bas relief aux motifs végétaux

Dans ce palais les sculptures ne sont pas réservées uniquement à l’ordre végétal. Des animaux légendaires comme des Lamassus gardiens des portes ou des Griffons (au sommet des colonnes) nous indiquent que les végétaux peuvent être plus symboliques que tirés d’une observation botanique stricte.

Lamassus
Lamassus

On quitte le registre imaginaire pour le figuratif dans les bas reliefs montrant des rois (et leur couronne) apportant leur tribut à Darius 1er.

Selon la bible cet empire pouvait être divisé en 120 gouvernements (Satrapies). Je ne ferais aucune spéculation entre le nombre de satrapies et le nombre de pétales de cette fleur…

Procession tributaire
Procession tributaire

 

Rose cristallisée par la neige

Rose et neigeCe matin une nouvelle couche de neige vient recouvrir les jardins, c’est le bon moment pour faire de belles photos.

Trouver un sujet saturé, haut en couleurs est néanmoins plus difficile.

C’est dans ce jardin d’horticulture que je trouve cette rose cristallisée par la neige.

Je ne suis pas un spécialiste des roses, il faut dire qu’il y en a tellement de variétés, pour moi arriver à les nommer c’est comme faire de l’œnologie.

Néanmoins, assurément, c’est une rosacée qui est d’une famille plutôt comestible. Rien à voir avec la rose de noël (Helleborus Niger) qui est une hellébore, de la famille des renonculacées toxique dans sa majorité.

Il est de tradition de dire que les roses de nombre pair portent malheur. Dans un bouquet il est difficile de faire une belle composition avec 2 ou 4 roses, c’est une convention culturelle pour éviter la symétrie et ajouter un peu de charme à l’ensemble.

Croquis du Château de Chambord

Croquis du château de ChambordVoici un croquis du Château de Chambord, réalisé « sur le motif » depuis le parc.

Ce dessin étant assez long à réaliser, une photo a été prise après un quart d’heure pique-nique. Le dessin a été affiné ensuite bien plus tard.

Lors de la réalisation du dessin on perçoit la complexité de la partie gauche du dessin par rapport à la droite.

De même alors que l’on est face au château, les fenêtres des tours ne se présentent pas de face mais avec un léger déport, nous sommes donc face à un mur à chaque fois.

L’intérêt est certainement de profiter du changement d’axe pour surveiller ce qui se passe dans les angles, les autres fenêtres du château étant assez nombreuses pour varier les vues.

La partie est haute est bien entendu bien la plus incroyable, le clocher central semble être le point le plus haut, il comporte une fleur de Lys à son sommet.

J’ai renforcé d’un contour noir les grandes parties du bâtiment afin de faire ressortir les volumes.

A noter une petite excroissance sur la gauche qui se place justement sur la jointure de l’aile et du bâtiment principal, cette partie ne peut avoir que de l’importance pour rompre la symétrie du Château sur un point charnière.

Chambord est un très grand Château plein de fantaisies, une touche italienne s’en dégage indéniablement.