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Aquarelle et crayons sur la floraison du ficus

Du ficus d’intérieur (Ficus benjamina) au figuier comestible (Ficus carica) la famille des Moracées ne nous est pas étrangère. Pourtant la figue que l’on voit pousser le long d’une branche n’est pas un fruit mais une fleur, pour être précis une inflorescence nommée Sycone. Les fleurs contenues à l’intérieur ne sortiront jamais de leur sac.

Si ces fleurs fructifient les unes à coté des autres elle resteront agglomérées à l’intérieur de l’enveloppe qui sera alors comestible, pas un fruit, mais plusieurs…

Jusque là cela semble assez simple, mais le processus de pollinisation fait intervenir des insectes hôtes de la plante qui vont se reproduire à l’intérieur des figues et transiter des fleurs mâles aux fleurs femelles. L’explication en détail se trouve ici, je vous laisse juge de la complexité de la reproduction de cette plante.

Voici également une autre aquarelle de figues sur le blog de Claire.

Que l’on se rassure, la famille des Moracées n’est pas en voie de disparition.

Figuier
Figuier comestible (Ficus carica)

Les arbres membres de la famille Moracées ont souvent une allure fluide, qui est liée au latex qui les irrigue. Cette coulée progressive peut même venir étrangler d’autres arbres en créant une gaine robuste.

Tous les plantes du genre Ficus portent donc des figues, mais cela n’est pas le cas pour l’ensemble de la famille des Moracées qui peut développer d’autres types de fructification.

En cherchant bien, on trouve d’autres « faux fruits » comestibles comme ceux du Jacquier (Artocarpus heterophyllus) celui-ci est plus proche de l’Ananas et la banane pour le goût et pour la disposition externe de ses fleurs.

Comme pour nos figues, le « Jackfruit » pend le long du tronc, son poids varie entre 4 et 8kg avec une surface très robuste.

Pour faire son marché il faut prévoir un bon cabas et éviter de prendre le bus avec (il peut sentir l’oignon pourri quand il est bien mûr).

Pour information, le fruit de droite est un Durian (Durio zibethinus) qui lui est de la famille de Malvacées.

Jacquier (Artocarpus heterophyllus)
Jackfruit et Durian

Rhizomes de nénuphar

Le Nuphar lutea est un nénuphar jaune de la famille des Nymphéacées.

Habituellement ses rhizomes sont au fond de l’eau on ne peut pas les voir, pourtant, au mois d’octobre d’étranges concombres blancs et charnus flottent à la surface des étangs.

Leur surface comporte des cicatrices circulaires, reliquats de la disparition des pétioles.

Chez cette plante, les représentations des feuilles et des fleurs sont très courantes, les fruits (baies) et les rhizomes sont par contre moins exposés aux regards des photographes.

C’est pourtant grâce aux rhizomes que la plante peut rapidement s’étendre sur de grandes surfaces à partir d’un même individu.

La pollinisation croisée intervient seulement quand le pollen voyage d’une fleur à l’autre.

Au centre de la fleur, les stigmates forment un disque qui sera découvert progressivement par l’ouverture des tépales. Cette astuce favorise en premier la fécondation de la partie femelle avec par exemple l’atterrissage de coléoptères qui viennent d’autres fleurs.

L’ouverture des tépales laissera ensuite a découvert les étamines, la partie mâle de la fleur.

Nuphar lutea (fruit et disque des stigmates)
Nuphar lutea (fruit et disque des stigmates)
Nuphar lutea
Nuphar lutea (Fleur)

Si tu manges de la salade tu ne seras jamais malade

Voici un proverbe utilisé par ma grand-mère bretonne pour marquer la différence entre l’accent breton et celui d’un picard.

Bien entendu écrit sur un site web cela ne donne pas grand chose, mais cela peut toujours servir pour rappeler ce que nous devons manger pour être en bonne santé.

Seulement voilà,

La salade correspond plus au mode d’assaisonnement (avec du sel) que de savoir ce que l’on va vraiment manger.

Fleur de Chicorée, Endive ou encore Chicon
Fleur de Chicorée, Endive ou encore Chicon

En effet, la chicorée et le pissenlit sont des astéracées, le radis une brassicacée, la tomate une solanacée, les concombres et leurs enfants les cornichons des cucurbitacées, etc…

On notera que parfois ce sont les feuilles, à d’autres moments les fruits ou encore la racine.

Donc presque tout le potager y passe du moment que l’on y met un peu de sel.

Avec une vinaigrette c’est encore mieux, cela tue les quelques petits microbes qui se seraient glissés dans notre assiette à notre insu.

C’est donc avec ce proverbe imprécis qui nous invite à manger des fruits et des légumes que je vais réviser ma botanique tout en étudiant ce que j’ai récolté dans mon assiette.

 

 

Hylocereus undatus en fleur à Madère : Fruit du dragon ou Pitaya

C’est une photo argentique un peu jaunie que j’ai ressortie de mes archives. Elle a été prise à Madère, ce qui explique la floraison de cette Cactaceae (Cactée) en extérieur.

Le nom de Hylocereus undatus ne vous dit certainement rien, son fruit le Pitaya est bien plus populaire. On le trouve parfois chez le primeur sous un autre nom, faisant travailler notre imagination :

Le fruit du dragon.

Je n’ai pas eu l’occasion de prendre en photo le Pitaya au marché, cependant vous trouverez une très belle aquarelle du Pitaya sur le blog de Claire Felloni.

Cette plante exotique est semi-épiphyte, le support d’un arbre ou d’un mur est donc apprécié ce qui lui permet d’avoir une partie à l’ombre tout en évitant le dessèchement. On imagine très bien les transferts d’humidité qui peuvent se produire entre la plante grasse et le mur.

Pitaya

Le nombre de pétales semble supérieur à 16.

La fleur s’ouvre de nuit, sa pollinisation est assurée essentiellement par des chauve-souris gourmandes ou des papillons.

Il ne faudra que quelques heures avant que la fleur commence à flétrir. J’ai donc eu beaucoup de chance de passer par là !

Fleur de Hylocereus undatus
Fleur de Hylocereus undatus

Bien entendu dans le cadre d’une culture industrielle, la pollinisation croisée est effectuée par l’homme en déposant le pollen d’une autre plante sur le stigmate.

La culture du Hylocereus undatus a donc quelques points communs avec celle de la Vanille qui est également un liane et nécessite l’intervention de l’homme pour favoriser la fructification en dehors de sa région d’origine.