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Bienvenue chez Vanda

En sortant le Vanda dehors pour faire la photo au soleil, j’ai déclenché la curiosité d’un Syrphe qui est venu faire un vol stationnaire en face du labelle de l’orchidée. 

Le Syrphe tient plus de l’hélicoptère, là ou une mouche de maison se rapprocherait d’un avion (toujours en mouvement).

La phase d’observation s’accompagne de petits changements de position : Allo la tour de contrôle ? Demande autorisation d’atterrir sur la piste n°1.

Syrphe et Vanda
Syrphe et Vanda

Le parasite du Martinet noir

Le Martinet noir est un oiseau fabuleux qui ne se pose jamais. 

Celui-ci était tombé du nid, je l’ai trouvé un matin sur le trottoir.

Pour le sortir de là, j’ai pris le temps d’aller chercher un petit carton et des gants (et j’ai bien fait).

Aile de Martinet

Il avait l’air très fatigué. Cet oiseau est pourtant un athlète pouvant pousser des pointes de 150km/h en gobant au passage une nuée d’insectes.

Ailes courbes

 

En passant le carton dans l’obscurité un insecte ressemblant à une tique est sorti sur l’aile avec une mobilité extraordinaire, j’ai tout de suite pensé à un parasite.

Celui-ci a eu la mauvaise idée de se balader dans le carton : Hop dans la boite !

Cratérine du Martinet (Crataerina pallida)

Après renseignements, il s’agit de la Cratérine du Martinet (Crataerina pallida), ce petit « vampire » d’1cm attaque les petits dans leur nid pour leur sang, il est capable de s’accrocher à n’importe quoi. Même sous le couvercle d’une boîte en plastique, il arrive a avancer…

Ce parasite a une seule paire d’ailes ce qui en fait un diptère. Vu leur taille on comprend bien qu’il ne doit pas s’en servir souvent.

Ce qui est incompréhensible c’est que le Martinet ne s’en débarrasse pas d’un coup de bec. Il doit sans doute y avoir un truc psychologique avec le nid.

J’ai posé le martinet sur une branche dans mon jardin, il est entré dans une haie et je ne l’ai plus revu.

Cette rencontre m’a évoqué immanquablement le poème de l’Albatros :

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire 

Des cocons dans les aubépines

Entre les deux caps gris nez et blanc nez, il y a une lagune vallonnée qui fait face à l’Angleterre.

 

Lande du Pas-de-Calais

Les chemins qui mènent à la plage sont bordés d’aubépines et autres rosacées à pointes. On y trouve en ce moment des cocons de soie d’une dizaine de centimètres et il faut en regarder plusieurs pour découvrir quel insecte fabrique cette nurserie.

Gazé

A priori ce sont des chenilles qui sont logés dans ce tissu blanc, elle ressemblent à celle du Gazé (Aporia crataegi), sans aucune certitude de ma part, surtout à ce stade de la larve.

Bien entendu on aime pas trop voir des chenilles, mais cette aversion est compensée par la beauté des papillons.

Entre les deux il y a la chrysalide, sorte d’hopital portatif ou certains organes sont déplacés à l’intérieur du corps pour être reconnectés ailleurs, un papillon est toujours un miracle chirurgical.

En arrivant sur la plage, j’ai aperçu une plante de lagune assez étrange avec un bouquet de fleurs blanches au milieu de la feuille grasse :

Plante de laguneEncore une inconnue pour moi, je vais ouvrir mon petit livre de botanique afin de trouver son petit nom.

C’est la fin de ce petit tour sur les plages du Nord et comme mon pc a été réparé, je peux à présent vous faire partager ce coin de plage.

 

La cantine des Syrphes

Ces insectes que l’on pourrait prendre pour des abeilles ne possèdent en fait qu’une paire d’ailes (les abeilles ont deux paires) ce sont donc des sortes de mouches ou Diptères pour les spécialistes. 

Malgré cette paire unique, elles sont capable de faire des vols stationnaires, ce qui est une prouesse technique extraordinaire.

Une mouche domestique a toujours la bougeotte, mais sa voisine du jardin est capable de vous observer en restant immobile à quelques mètres du sol.

Le Syrphe est un insecte qui se nourrit habituellement de nectar, ce pavot ne devrait donc pas trop avoir d’intérêt et pourtant c’est le grand rassemblement. Le pollen sans doute.

Syrphes en macro

Il existe plusieurs genres de Syrphes, je ne saurais vous les détailler, mais vous trouverez de superbes photos sur ce site bien illustré :

http://www.ecosociosystemes.fr/syrphe.html