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Aquarelle à l’eau de mer – Bois de Cise

Le bois de Cise se situe sur la falaise sur les hauteurs de Mers-les-Bains.

C’est une forêt-village qui ne manque pas de charme. Un grand escalier permet de descendre la haute falaise de craie pour arriver sur une plage où le calcaire domine.

Haute falaise

 

Calcaire

Anémone de mer

J’avais mon carnet de croquis sur moi, j’ai donc entrepris de démarrer une aquarelle de la falaise en utilisant de l’eau salée pour délayer mes couleurs.

C’est jamais facile comme exercice, assis en plein vent avec les feuilles du carnet qui bougent, la situation n’est pas idéale pour rentrer dans les détails.

J’ai donc laissé de coté la précision pour me concentrer sur l’ambiance.

J’ai lancé directement les couleurs sans traits de préparation. C’est un peu risqué mais en démarrant avec les nuances les plus claires on arrive quand même à placer les éléments.

Aquarelle de la falaise

Et voilà un petit souvenir coloré de cette plage.

Dessin d’une euphorbe des bois avec des crayons de couleurs

Voici une mise en couleur de l’Euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides).

C’est un sujet assez commun, mais pour une famille botanique assez protéiforme.

Les Euphorbiacées ont la capacité de trouver des solutions pour la plupart des climats en prenant la forme de cactées, d’arbres à piquants, de plantes bariolées comme le croton, etc… etc…

On est bien plus renseigné en sachant qu’elles sécrètent presque toutes un latex bien irritant ce qui leur permet de tenir en respect la plupart des animaux (prévoir des gants).

L’Euphorbe des bois, dispose de pièces botaniques est un peu déroutantes. Il faut ouvrir un manuel pour comprendre à quoi servent ces différentes parties.

L’inflorescence du genre « Euphorbia » est nommée Cyathe et regroupe plusieurs particularités.

L’involucre est la pièce en forme de coupelle que l’on distingue de loin.  Dans un étage intermédiaire de l’ombelle, deux bourgeons se forment sur les cotés afin de produire les niveaux supérieurs.

Au centre de la coupelle, on distingue des fleurs mâles avec des étamines jaunes, autour ce sont des glandes à nectar qui ont la forme de croissants.

La fleur femelle quand à elle, retombe de l’axe central et va grossir pour donner un fruit qui va pendre comme la battant d’une cloche.

La couleur vert anis du feuillage donne une tonique dans un jardin. Certaines euphorbes produites par des horticulteurs sont exploitées pour illuminer des massifs de ce vert si sulfureux.

La route des orchidées

Dimanche dernier c’était le Festival BD des éclaireuses et éclaireurs à Saint-Gobain, j’y étais invité avec d’autres dessinateurs de la Lanterne à BD.

Je savais qu’en traversant les bois en voiture, il y avait une petite chance de croiser une orchidée sauvage sur la route.

Quand les deux cotés de la route se sont tapissés de ces pointes blanches, j’ai compris que j’étais tombé sur un endroit exceptionnel. La floraison venait de commencer ce qui était le moment parfait pour prendre des photos, il y avait du choix pour les angles de vue !

Orchidées et prêles
Orchidées et prêles

Une constellation d’orchidées sur environ 500 mètres c’était la première fois que je voyais cela.

A priori le genre était dactylorhiza (Orchis), ensuite il faut se méfier car dans une même colonie il peut y avoir plusieurs espèces comme des dactylorhiza maculata ou dactylorhiza fuchsii ou d’autres croisements subtils. En gros, sans livre de botanique sur place, il faut être expert.

Dactylorhiza
Dactylorhiza plus marqué

Bon c’est vrai maintenant il y a également l’application Pl@ntNet pour les fanas du mobile.

Pour les autres on regarde les feuilles au raz du sol qui ont généralement des points, c’est bon signe.

Feuille maculée
Feuille maculée

Ces particularités lui donnent un avantage sur les herbes hautes quand le talus est entretenu ou dans une pâture.

Une fois la floraison terminée on ne va plus voir grand chose et tout va finir par retourner sous terre pour ressortir à la prochaine saison.

Alors j’ai pris des photos le matin et comme j’avais tout mon matériel, j’en ai profité pour faire une petite aquarelle :

Aquarelle d'un orchis
Aquarelle d’un orchis

 

Quitte à me répéter je dois signaler qu’il est inutile de tenter de replanter ces orchidées sauvages. Elle vivent connectées à de longs réseaux d’hyphes : Les champignons leur fournissent une partie de leur alimentation.

On doit les protéger en respectant leur habitat instable à la lisière de la forêt ou dans les pâturages entretenus à la bonne hauteur par les animaux.

Balade culinaire dans les bois

 

Un ptit tour dans les bois c’est bon pour la forme.

En même temps je me suis demandé si avec mes petites connaissances botaniques j’étais capable de survivre en mangeant des végétaux (un peu bête comme idée, mais ça fait partie des questions existentielles que l’on peut se poser dans une forêt).

Bon on commence par la Cardamine des prés qui illustre cet article, il parait que c’est comestible (de la famille des choux). Cela ressemble un peu à du Colza mais en mauve. Elle marque un passage ombragé et humide.

La mousse c’est pour les animaux, quand il n’ont plus rien d’autre à grignoter en hiver.

Mousse
Mousse sur les arbres

La violette, oui ça c’est possible, mais il n’y en a pas beaucoup :

Violette
Violettes

La Ficaire et l’Anémone sylvie qui dominent le sous-bois : Surtout pas ! Ce sont des Renonculacées = Poison.

Ficaire
Tapis de ficaires

 

Anémone sylvie
Anémone sylvie

Oxalis petite oseille,  c’est utilisable en cuisine mais cela dépend de la dose, à réserver aux spécialistes à cause de l’acide oxalique quelle contient.

Oxalis petite oseille
Oxalis petite oseille

La pervenche et la stellaire ça ne se mange pas, mais c’est très beau.

Pervenche
Pervenche
Stellaire
Stellaire

Dans le registre animal, les seuls que j’ai croisé ce sont ces têtards ! En me déplaçant, j’ai certainement été trop bruyant pour voir d’autres animaux.

Têtards
Têtards

Il faudra attendre avant de pouvoir se faire une fricassée de cuisses de grenouilles !

Bon finalement à part la cardamine, les violettes et quelques pissenlits sur le chemin y a pas grand chose pour se nourrir en forêt. C’est quand même assez confortable de rentrer chez soi et de trouver un frigo plein !

Je précise que bien entendu je n’ai rien cueilli (donc rien mangé) et que je ne vous encourage pas à consommer des plantes dans les bois. J’ai pu me tromper sur leur identification, il vaut mieux éviter un drame.