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La primevère n’est pas vulgaire

Avec ses teintes saturées comme si elles sortaient du tube, la Primevère ne fait pas dans la demi-mesure.

Son nom nous indique quelle est la première à fleurir au début du printemps, ce qui ravit les jardiniers profitant de ces couleurs bariolées en attendant le reste de la végétation.

Comme bien d’autres fleurs, la Primevère acaule ou Primula vulgaris dispose d’un style et d’étamines ce qui est assez classique pour se reproduire de manière sexuée. Ce qui est original chez elle, c’est que selon le pied, les pièces ne sont pas mises en avant de la même manière.

Ainsi la plante privilégie son coté féminin ou masculin, mais jamais les deux ensemble. Les organes qui ne sont pas privilégiés sont masqués à l’intérieur de la fleur.

Pied de primevères
Pied de primevères

Une régulation du délai de maturation, permet de renforcer le dispositif.

Il ne reste plus aux insectes que d’assurer la pollinisation croisée en passant d’un pied à l’autre, ce qui évitera une concentration génétique propice aux dégénérescences.

Elle est donc bien commune, mais n’a rien de vulgaire…

La Primevère officinale, Coucou ou Primula veris, a des hampes florales élevées. Ce qui lui permet de rester visible dans une nature plus exubérante qu’un gazon.

 

Correctif suite aux commentaires

Ne pas confondre la Primevère officinale avec la Consoude officinale :

Primevère officinale
Primevère officinale (rectification après commentaires)
Consoude officinale (voir les commentaires ci-dessous)
Consoude officinale (voir les commentaires ci-dessous)

Escalade de la Morelle douce-amère

Bien que cela ne soit pas vraiment la saison de la floraison de la Morelle douce amère, j’ai décidé de publier cette photo.

La Morelle est assez connue pour ses fruits toxiques, qui resteront tardivement à l’abri des prédateurs avant d’être consommés blets par des oiseaux affamés.

Les alcaloïdes présents chez les solanacées se retrouvent dans les feuilles de légumes tels que la tomate, la pomme de terre ou l’aubergine. D’autres membres de cette famille en contiennent même dans les fruits ce qui les rend dangereux à la consommation. C’est la cas du beau Datura, de la Belladone mais également de la Morelle.

La fleur violette dispose de 5 pétales violets et des étamines jaunes, deux couleurs complémentaires qui lui assurent grâce et visibilité.

La coccinelle d’un rouge tonique s’habille également en complémentarité sur le fond vert.

« Ne nous mangez pas, vous risquez de le regretter » semblent nous indiquer la coccinelle et le fruit rouge de la Morelle douce-amère.

Les papillons rois du camouflage

Ce Spilosoma lubricipeda s’y connait en papier peint.

C’est complétement improbable de trouver un motif aussi raccord, même dans un magasin de bricolage !

Cela doit être un papillon de nuit, qui ne néglige pas son camouflage, histoire d’être un peu tranquille le jour.

Vu que je suis parti sur les papillons, alors autant continuer avec d’autres qui étaient proches de mon objectif au moment ou j’allais prendre mes photos.

On ne résiste pas à immortaliser ces instants fugaces, quand il veulent bien se laisser observer…

Arctia caja
Arctia caja
Chenille
Chenille
Vulcain sur une Valériane à Locronant
Vulcain sur une Valériane à Locronant

Epipactis, une superbe orchidée sauvage

Je ne pensais pas voir une orchidée sauvage en cette saison avec une floraison si parfaite.

La présence de guêpes sur l’Epipactis à large feuilles indique que le nectar est juste à point. Cette orchidée fait environ 80cm de haut et produit des petites fleurs qui ressemblent (en miniature) à celles d’un Cymbidium.

Les feuilles ont une forme de lance et sont relativement larges pour une orchidée. La plante porte sur la même hampe des boutons, des fleurs et des gousses de forme ovale.

Guêpe sur l'orchidéeEpictatis à large feuilles