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Les cotylédons du houx

En dessous des feuilles de noisetier, se cachait un petit houx (Ilex aquifolium), les feuilles de houx qui ne manquent pas de piquant sont déjà bien visibles sur cette plantule.

Les deux premières feuilles aux bords lisses sont les cotylédons, c’est intéressant chez le houx car la différence est nette.

J’ai placé un petit tuteur pour ne pas marcher sur ce futur arbuste qui va prendre beaucoup de temps pour grandir.

Garçon ou fille, je ne sais pas, à cet age c’est encore trop tôt pour le dire. Le Houx est une plante Diodïque.

Une petite fleur en origami

Le jardin étant dévasté, j’ai décidé de faire des fleurs… en papier.

L’épaisseur du papier à son importance, si elle conditionne la résistance du futur volume, elle joue également sur la difficulté du pliage.

J’ai pour ma part utilisé un papier un peu épais qui m’a donné un peu de fil à retordre lors des dernières opérations.

Au bout de quelques minutes, j’ai été obligé de sortir mon arme secrète : Le coupe papier.

Dans les derniers moments, je ne comprenais plus ce qui était marqué sur mon manuel, c’est impressionnant comment au bout de 5 plis on se retrouve dépassé par la complexité…

Les vraies fleurs déploient parfois leur pétales de manière un peu froissées, c’est le cas notamment de certaines Papavéracées à 4 pétales très fins.

D’autres comme la fleur de gui sont plus robustes et ressemblent à des bourgeons.

J’ai essayé de plier les ptits papiers et voici le résultat :

Fleur de papier en origami
Fleur de papier en origami

Le cotinus coggygria un arbuste tout en contrastes

Il y a des saisons ou le jardin est un vaste chantier et ou les fleurs ne sont plus à la fête.

Néanmoins certains arbustes comme le Cotinus coggygria en profitent pour sortir le grand jeu, du rouge pourpre, les feuilles passent au rouge orange saturé.

L’arbre à perruques est de la famille des anacardiacées, au printemps il joue aux pom pom girl en agitant ses perruques dans le vent, ce qui est un effet visuel également très intéressant.

Contrairement à l’érable du Japon qui prend également de belles couleurs en automne, le Cotinus coggygria Royal purple reste arbustif ce qui lui permet de s’adapter à de petits jardins.

Pour les peintres, ce rouge rentre parfaitement en complémentaire avec le vert de la végétation aux alentours.

Dans notre œil les capteurs de rouge (cônes) vont être fortement sollicités quand on va regarder une feuille rouge. Quand on va déplacer le regard vers les d’autres feuilles vertes, ce sont d’autres cônes (verts et bleus) qui vont prendre le relais et dans ce cas le rouge sera cette fois sous représenté.

Avec ce contraste deux couleurs complémentaires mises côte à côte vont paraître plus saturées qu’elles ne le sont réellement.

A l’époque ou on oriente des spots sur des tableaux pour faire ressortir toute la saturation de la peinture, on reste encore « scotché » devant des fresques murales réalisées dans des endroits sombres par les maîtres de la renaissance.

Pour que ces fresques resplendissent à la lumière d’une bougie, il était obligatoire d’utiliser toutes les astuces pour que les scènes restent lisibles.

  • Une vierge à la peau orange avec un drapé bleu (complémentaire)
  • Un bras lumineux devant un fond sombre (luminosité)
  • Un personnage dans des couleurs chaudes devant un paysage froid (température)
  • Un trait d’une couleur pure au dessus d’un mélange éteint (saturation)

Le long de la silhouette d’un personnage, la ligne de séparation ne sera pas marquée par un trait noir, mais une succession de contrastes divers. Un procédé complétement artificiel mais qui doit passer comme naturel.

Devant les feuilles si bariolées de ce Cotinus, je ne peux que apprécier ce passage variable dans différents modes de contrastes.

Le feuillage du mahonia x media charity

Comment ne pas tomber sous le charme des fleurs jaune citron du Mahonia x media ‘Charity’ ?

Une floraison qui explose aux portes de l’hiver et qui semble très appréciée de cette petite mouche.

L’inflorescence est composée de fleurs ayant 9 sépales et 6 pétales en forme de cloche vers le bas, une caractéristique que l’on va retrouver chez les fleurs qui doivent se protéger du froid et de la neige comme les Amaryllidacées.

Mahonia inflorescence jauneLe mahonia a un feuillage qui a été fort utilisé par les fleuristes pour réaliser des gerbes et couronnes. En effet ce feuillage à un fort pouvoir couvrant, plus dense que des rameaux de Sapin ou de Thuya.

Les feuilles sont imparipennées (composées de folioles en nombre impair).

Mahonia arbusteL’aspect graphique de ses feuilles le rapproche de la noblesse de l’acanthe qui orne bon nombre de temples.

Avant l’arrivée des couronnes en mousse synthétique, les feuillages ne pouvaient pas boire sur leur support. Des petits rameaux de mahonia étaient coupés par les fleuristes, puis reliés à un clou plat avec un petit fil de fer torsadé. Chaque rameau de feuillage était ensuite « piqué » dans une raquette, une couronne ou encore une croix en paille.

La rusticité du mahonia était une garantie de tenue, pour un montage qui allait rester dehors au gel et sans eau pendant une longue durée.

Le Mahonia est encore utilisé, cependant les nouveaux supports permettent d’utiliser une plus grande variété de feuillages et surtout de piquer directement les tiges des fleurs dans la mousse.

Bien entendu toutes les qualités du Mahonia (Berberidacée) se retrouvent également dans les feuilles de Houx (Aquifoliacée), la différence se trouve dans les barbillons épineux des feuilles.

Mahonia feuilleLa feuille du Mahonia reste souple et blesse peu contrairement à celle du Houx, la manipulation du couronne en Houx ne peut pas se faire à pleine mains.