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Lever de soleil et sfumato

C’est une photo prise le matin avec mon téléphone portable. Rien d’extraordinaire à priori, mais ce matin là c’était plus beau.

Le soleil était de face il est rentré dans l’objectif de mon mobile et je pense que la lumière a dû rebondir sur la dalle de verre.

Ce qui m’a rendu sensible à ce paysage c’était l’effet atmosphérique.

Il porte un nom en peinture : le sfumato.

Le matin le soleil réchauffe les champs qui s’assèchent, dégageant de l’humidité. Ce brouillard peut rester dans une vallée, ou se répartir harmonieusement dans l’atmosphère. A chaque niveau de profondeur il y a un voile qui s’additionne avec le précédent jusqu’à  l’horizon ou le dernier plan se dissout dans le ciel.

Le tableau le plus connu qui présente cet effet est la Joconde de Vinci et sa copie du Prado qui serait du même atelier.

On sait grâce à la science que le maître de la renaissance utilisait de nombreux glacis, avec à chaque fois des teintes très douces qui s’additionnent afin d’obtenir des effets de transition des plus parfaits.

La Joconde matérialise cette technique par ces différents plans de profondeur dans le décor de la Toscane, une sorte de tableau témoin des possibilités de la peinture à l’huile à la renaissance.

Alors sans doute, quand on regarde la Joconde il ne faut pas s’arrêter au sourire 🙂

 

Coucher de soleil en live

J’ai pris cette photo il y a moins d’une heure, c’est donc presque du Live !

Il y a certains couchers de soleils qui donnent envie de faire de la peinture, mélanger du orange pur, du bleu avec des grands gestes sur une toile.

J’ai juste réduit un peu la cellule lumineuse de mon téléphone, histoire de donner un peu plus de saturation.

Ce soir je n’étais certainement pas le seul à prendre des photos.

Le marais d’Isle et ses nénuphars

Suite à mon article sur le crayonné de la Collégiale de Saint-Quentin, voici en exclusivité le reste du tableau.

La Collégiale est un arrière plan car je voulais peindre les nénuphars du marais d’Isle.

Au niveau botanique c’est un vrai casse tête cette famille, que ce soit sur Internet, dans les revues ou même dans les livres de nombreuses informations contradictoires circulent.

On y apprend que chez les nymphéacées les feuilles et les fleurs restent à la surface de l’eau, ce qui est déjà faux à l’évidence chez le Nymphaea lutea, ce nénuphar jaune et rustique que l’on trouve sur ce plan d’eau.

Pour les feuilles, j’ai été surpris de voir qu’une variété naine plantée dans un bac pouvait avoir des feuilles qui sortaient 10 cm au dessus de l’eau.

Ce qui fait la vraie différence avec un Lotus sacré (Nélumbonacées), c’est en quelque sorte la hauteur des tiges en dehors de l’eau.

Pour le reste, la forme de la fleur du Jaunet d’eau (Nymphaea lutea) est bien différente du Lotus Sacré, ce qui est moins le cas des autres  variétés qui peuvent porter à confusion.

Pour ma part je jette l’éponge sur cette partie botanique et sa documentation et je me consacre à la peinture.

Coucher de soleil sur le marais d'isle
Coucher de soleil sur le marais d’isle

C’est un coucher de soleil qui est un prétexte pour utiliser des couleurs saturées, je ne cache pas que j’ai jeté un petit coup d’œil du coté de Giverny, tant il est vrai que les enseignements des impressionnistes sont utiles pour résoudre les questions sur les rapports entre les couleurs à la tombée du jour.

C’est une heure entre chien et loup qui permet beaucoup de libertés sur les ombres colorées.

Il y aura encore des petite retouches avant la signature, mais j’estime cette huile suffisamment avancée pour la publier sur ce blog.

Vous pouvez retrouver les photos qui ont servi à réaliser ce tableau dans la rubrique nymphéacées de mon site.