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Billet entre Quentin de La Tour et Delacroix

Lors des journées BD de Saint-Quentin en 1992, une plaquette avait été réalisée avec 50 auteurs de BD qui avaient revisité le billet de 50 francs de manière humoristique.

Pour ceux qui ont oublié, ce billet représentait un autoportrait du pastelliste Maurice Quentin de La Tour (Artiste Saint-Quentinois).

En 1993, je me suis amusé a faire la même chose avec le billet de 100 francs : Le Delacroix.

Il faut dire que je ne suis pas à l’aise avec les pastels, même si c’est magnifique ce que l’on peut en faire.

« Le cri » de Munch qui vient de battre des records de vente a été dessiné avec les pastels inventés par Monsieur Quentin de La Tour.

Bref je me suis documenté sur les différents tableaux composant le billet de 100 (un autoportrait de Delacroix et « La liberté guidant le peuple ») c’était très instructif.

Après ce travail, j’ai composé la seconde partie avec un univers plus personnel hérité de la BD et des dragons.

Je sais que la peinture et la BD ne se mélangent pas plus que l’eau et l’huile, mais comme j’ai peint ce tableau à l’acrylique tout s’est bien déroulé.

J’expose avec mes amis de la Lanterne à l’Ecole Municipale Quentin de la Tour les 12 et 13 mai (à Saint-Quentin). Vu que le thème du concours de cette année est le Dragon ce serait dommage de ne pas exposer ce tableau.

Expo à l'Ecole Municipale Maurice Quentin de La Tour
Expo à l’Ecole Municipale Maurice Quentin de La Tour

Pour en savoir plus et venir nous voir sur l’expo :

lanterne-bd.blogspot.fr/2012/05/bientot-les-journees-bd-et-du-livre.html

Le secret de l’Edelweiss

Ce bouquet d’Edelweiss m’a tout de suite plu, au point d’en faire une petite peinture (acrylique et crayon gras).

Peinture d'Edelweiss

J’avais déjà dessiné quelques Astéracées et logiquement je devais classer ensuite l’Edelweiss avec les marguerites.

Les marguerites et les tournesols sont composés de minuscules fleurs collées les unes aux autres, avec sur le pourtour des fleurs en languette que nous prenons pour des pétales.

Capitule de tournesol
Tournesol en gros plan

Hors chez l’Edelweiss le principe est récursif il se produit deux fois : Sur deux niveaux.

Les niveaux se ramassent les uns sur les autres sur quelques millimètres de hauteur,  un vrai travail d’orfèvrerie.

Des bractées qui ressemblent à des pétales viennent compléter le tableau pour nous donner cet aspect étoilé.

Astéracée radiée ou tubulaire ?

Les minuscules fleurs de l’Edelweiss sont tubulaires, il n’y a donc pas de fleurs en languette sur le pourtour, ce sont les bractées (qui ne sont pas des fleurs) qui forment les rayons.

Nous sommes donc plus près de l’artichaut (tubulaire) que de la marguerite (radiée).

Cognassier du Japon à l’acrylique, un contraste graphique

Coign dans la neigeLe  Cydonia speciosa ou Cognassier du Japon est une rosacée qui est aussi belle pour ses fruits que pour ses fleurs.

Il parait que la chair est comestible, je n’ai pas essayé. Il est sans doute comme les autres coings, plus utilisé pour faire des confitures que pour le goûter.

J’ai choisi cet arbuste pour le contraste graphique. Les entrelacs géométriques de la ramure s’opposent à la rondeur du fruit.

C’est un des derniers mets de choix pour les oiseaux, qui doivent affronter la neige et le branchage inextricable. A ce stade le coing ramolli par les intempéries a perdu ses couleurs si particulières.

Le contre-jour éblouissant de la neige rend les ombres dures et cassantes. J’ai appliqué le blanc du tube en bordure pour avoir un contraste maximum. L’acrylique est une peinture qui couvre bien, un rehaut appuyé suffit pour revenir au blanc immaculé.

Je n’ai pas utilisé de noir dans cette série (le tableau fait parti d’un triptyque), je me devais donc de prendre des blancs assez marqués pour rétablir l’équilibre.

Voici le même sujet avec un peu moins de neige et plus de feuilles. La constellation de points verts à valeur de signal : Ceci n’est pas une pomme ! Cognassier du Japon

Tryptique peint à l’acrylique sur bois

Peintures à l'acrylique
Peintures à l'acrylique

Voici un tryptique réalisé à l’acrylique sur bois.

Ce tryptique de carrés est la version intermédiaire d’une série comprenant deux autres tryptiques sur le même thème de la nature remodelée par l’homme.

Les trois séries ont été réalisées sur des formats différents.

Ces tableaux ont été exposés en juillet 2000 à l’Espace Saint-Jacques de Saint-Quentin pendant l’exposition « ni fées, ni affaires« , une exposition carte blanche aux jeunes artistes saint-quentinois et picards (Quelques sites : www.julielegrand.com, www.clementinetreu.com) .

Pour moi les 9 tableaux ne sont pas des abstractions, mais je dois reconnaître que peu de personnes en décryptent vraiment le sujet.

Lors de la période de réalisation, mes yeux et mon cerveau se sont focalisés sur les couleurs de mon quotidien, une lumière, un reflet. Un peu comme si j’avais posé sur mon nez des lunettes de peintre.

Concernant la réalisation, je ne cache pas que j’ai utilisé des petites photos et une mise au carreau. J’ai ensuite joué avec les couleurs en reconstituant l’ambiance sans utiliser de noir, une technique que j’utilise souvent et qui participe au caractère un peu spécial de la palette.