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L’oeil de la forêt

L’hiver étant doux, j’en ai profité pour faire une petite balade.

Le gel est arrivé brièvement puis a rebroussé chemin.

Certaines plantes sont déjà en décomposition alors que d’autres profitent de l’aubaine pour se constituer de solides réserves. Elles se font remarquer par des couleurs insolentes, sorties directement de gros tubes de peintures.

Entre la vie et la mort les contrastes de couleur sont parfois violents, c’est ce qui fait la beauté de ces petits coins perdus.

Mare

 

 

Je n’aime pas peindre à la bougie !

Voilà  plusieurs mois que je travaille sur une huile de grande taille (92x73cm) et il devient difficile d’avoir suffisamment de lumière (du soleil) pour avoir une vision des couleurs correcte.

On peut tout à fait peindre avec une lumière d’intérieur, voir même avec une bougie mais cela ne donne pas du tout les mêmes résultats, l’ambiance sera plus sombre.

J’ai beaucoup de respect pour les peintres qui ont peint avec des bougies la nuit, cela devait être vraiment difficile de respecter les couleurs dans de telles conditions.

Pour le dessin préparatoire, c’est encore jouable. Mais pour les couleurs, j’ai toujours peur de me retrouver le lendemain devant une triste harmonie.

Cela peut être un choix personnel de faire dans le ténébreux.

Comme vous le voyez, j’ai dépassé le seuil de la toile blanche et du crayonné. A certains endroits, il y a même plusieurs recouvrements de couleurs. Ce n’est pas encore très précis, mais je reviendrais plusieurs fois sur chaque détail de ce puzzle (confiant donc…).

La suite au prochain épisode…

Vue d'ensemble
Vue d’ensemble

Le maillot de bain de l’été pour l’tiote bestiole

L’été est là alors il faut penser  à trouver une tenue adaptée à ma grenouille salamandre (je ne sais plus bien), il risque de faire très chaud au bord du marais.

Ce dessin avait été fait pendant une séance de dédicaces du dernier collectif de la Lanterne à BD, j’avais une nouvelle boîte de crayons de couleurs, il était important que je m’entraine avant de dessiner en live sur les pages de garde.

Il faut du temps pour concevoir un personnage, il faut souvent reprendre le dessin ce qui permet d’ajouter ou de retirer des éléments. Personnellement en dehors des dédicaces, je dessine très peu sur ce sujet.

Bretagne buissonnière qui est à fond dans les poules et coqs me propose de participer à son univers, je ne sais pas si je serais à la hauteur. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de poules dans mon marais à part les poules d’eau 🙂

Pour les Macareux de Claire où ceux d’Hélène, même si je passe pas loin des 7 îles, j’aurais beaucoup de chance si j’arrive à en dessiner un, mais c’est vrai que c’est un oiseau qui permet de jouer avec les couleurs, notamment sur le bec.

En tous cas j’ai une nouvelle boîte de crayons de couleurs (Faber-Castel Art Grip) et il semblerait qu’il vont pouvoir prendre la relève de mon ancienne boîte qui doit avoir plus de 20 ans.

Le critère pour moi est d’obtenir une couleur très saturée sans devoir appuyer comme une brute sur la mine, cela parait bête mais c’est important dans une journée de dédicaces.

J’utilise également l’aquarelle, mais comme il y a un temps de séchage, c’est pas toujours adapté à la situation d’un stand. De plus il faut pouvoir rester concentré sur le geste pendant que l’on discute. Je sais que Claire arrive à peindre de superbes aquarelles de roses dans ces conditions mais il faut l’avouer c’est pas donné à tout le monde.

Pourquoi des flammes dans ce dessin ? Il y a du méthane qui de dégage du fond marais, celui-ci remonte sous la forme de bulles. Théoriquement celui-ci peut s’enflammer et donner lieu a un feu follet. Je ne sais pas si quelqu’un a réussi un jour à prendre en photo ce phénomène, mais cela fait parti du folklore.

Bon je vais pas raconter de carabistouilles, c’est surtout pour donner un caractère épicé à ce personnage.

Donc voilà « ch’est eune tiote bestiole » rhabillée pour l’été.

Avec les pinces à linge
Avec les pinces à linge

Aquarelle d’une pivoine

Cette aquarelle de Pivoine (Paéoniacées) a une petite histoire.

Je l’ai démarrée dans le jardin, croyant pouvoir terminer la mise en couleur dans la journée.

Comme je l’ai dit sur le blog de Kenza (Thé au Jasmin), j’ai sous-estimé la difficulté liée aux transparences et ombres propres de cette fleur.

La forme forme d’une pivoine ne se lit que grâce aux lumières.

Très rapidement, le soleil a bougé et plus rien n’était identique.
J’ai juste eu le temps de faire une petite photo, histoire de garder une documentation.

La fleur s’est fanée sans que je puisse la remettre dans les conditions d’origine : Fin de l’acte I

Pour me donner un peu de courage, j’ai été à la bibliothèque afin de voir comment les autres peintres avaient pu réussir cette diablerie.

Faire des natures mortes en intérieur évite les modifications de lumière, c’est le cas de nombreux tableaux ou on peut voir des pivoines. J’imagine les problèmes pour éclairer une pièce en lumière artificielle il y a 200 ans et plus.

Parfois l’utilisation du crayon de couleur permettait de renforcer des petits détails.

J’ai repris mon dessin avec de l’aquarelle en appuyant légèrement le crayon de couleur pour les ombres colorées, c’est effectivement sécurisant pour faire monter les tons.

Quand le crayon ne suffisait plus, j’ai rehaussé une dernière fois avec l’aquarelle.

Aquarelle de Pivoine
Aquarelle de Pivoine