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La pâquerette du nouvel an

Habituellement c’est un peu dur de trouver un modèle dans le jardin à cette saison.

Cette année j’ai trouvé rapidement mon premier sujet d’aquarelle : une pâquerette rebelle.

Je suppose que vu son nom, elle est censée fleurir à partir de pâques. De toute façon elle n’est pas la seule à montrer le bout de son nez en ce moment. Le bouton d’or, les rosiers et même certains arbres sont encore/déjà en fleurs.

La luminosité n’est pas là, mais pour certaines fleurs, des critères de température suffisent à mettre en route un nouveau cycle de floraison.

Cette « Daisy » formait un impact jaune et blanc au milieu de la pelouse, je l’ai mis en pot afin de pouvoir la poser sur une table et éventuellement l’arroser si l’aquarelle n’était pas finie en une séance (ce qui a été le cas).

Comme je l’ai dit précédemment, je n’aime pas trop les natures mortes.

J’ai essayé de dessiner le double mouvement en spirales inversées qui caractérise les astéracéees mais c’est bien plus petit qu’un gerbera alors mon pinceau chinois a eu un peu de mal.

Pâquerette aquarelle
Pâquerette aquarelle

Courgette en fleur farcie à l’aquarelle

Non je ne vais pas démarrer un blog culinaire, d’autres le font bien mieux que moi !

J’ai juste tout naturellement doté le site Espace graphique d’une nouvelle catégorie les Cucurbitacées. C’est une plante de potager assez banale, la courgette que j’ai pris en modèle pour réaliser une nature morte à l’aquarelle.

Cette fleur n’a pas besoin d’un objectif macro pour en capter les détails et à vrai dire c’est même une des plus grosses que l’on peut trouver dans un jardin. Celle-ci est utilisée en cuisine pour être farcie, ce qui nous renseigne sur la taille de la bouchée, mais également sur son aspect comestible.

En « croquant » les cucurbitacées, j’ai eu beaucoup de mal avec une cousine de la même famille : la citrouille.

Botaniquement les citrouilles ont un pédoncule plus dur que le potiron, le potiron est également plus sucré. Pour classer des photos cela aide vraiment…

J’ai eu la mauvaise idée ensuite d’ouvrir un catalogue de vente de graines : Des potirons de toutes les formes et de toutes les couleurs, point de citrouilles, toutes mes certitudes étaient à plat.

C’est donc toujours la même règle, il faut identifier la plante sur place au moment ou on prend la photo, un livre à la main, regarder les feuilles, les fruits, la fleur. Sentir, toucher et observer.

Pour goûter sur place une courgette, il faut en vouloir. Pour la citrouille, il faut être solidement armé, mais c’est vrai que pour d’autres légumes c’est bien plus facile. Notre bibliothèque gustative est parfois mieux documentée que celle des autres sens.

Pour le potiron je garde en mémoire le goût sucré et velouté du gratin qui est bien différent de celui de la citrouille moins sympathique.

Pas étonnant que l’on sacrifie donc ces dernières pour Haloween et que l’on conserve les potirons pour le garde manger.

Le marais d’Isle et ses nénuphars

Suite à mon article sur le crayonné de la Collégiale de Saint-Quentin, voici en exclusivité le reste du tableau.

La Collégiale est un arrière plan car je voulais peindre les nénuphars du marais d’Isle.

Au niveau botanique c’est un vrai casse tête cette famille, que ce soit sur Internet, dans les revues ou même dans les livres de nombreuses informations contradictoires circulent.

On y apprend que chez les nymphéacées les feuilles et les fleurs restent à la surface de l’eau, ce qui est déjà faux à l’évidence chez le Nymphaea lutea, ce nénuphar jaune et rustique que l’on trouve sur ce plan d’eau.

Pour les feuilles, j’ai été surpris de voir qu’une variété naine plantée dans un bac pouvait avoir des feuilles qui sortaient 10 cm au dessus de l’eau.

Ce qui fait la vraie différence avec un Lotus sacré (Nélumbonacées), c’est en quelque sorte la hauteur des tiges en dehors de l’eau.

Pour le reste, la forme de la fleur du Jaunet d’eau (Nymphaea lutea) est bien différente du Lotus Sacré, ce qui est moins le cas des autres  variétés qui peuvent porter à confusion.

Pour ma part je jette l’éponge sur cette partie botanique et sa documentation et je me consacre à la peinture.

Coucher de soleil sur le marais d'isle
Coucher de soleil sur le marais d’isle

C’est un coucher de soleil qui est un prétexte pour utiliser des couleurs saturées, je ne cache pas que j’ai jeté un petit coup d’œil du coté de Giverny, tant il est vrai que les enseignements des impressionnistes sont utiles pour résoudre les questions sur les rapports entre les couleurs à la tombée du jour.

C’est une heure entre chien et loup qui permet beaucoup de libertés sur les ombres colorées.

Il y aura encore des petite retouches avant la signature, mais j’estime cette huile suffisamment avancée pour la publier sur ce blog.

Vous pouvez retrouver les photos qui ont servi à réaliser ce tableau dans la rubrique nymphéacées de mon site.

Adela reaumurella sur une euphorbe des bois

L’euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides) est une plante toxique comme la plupart des euphorbes. La simple manipulation des tiges, le contact avec le latex suffit à vous rendre malade.

D’une taille de 60 cm avec un jaune vert superbe et des fleurs très caractéristiques, cette habitante des bois sait tenir à distance les mammifères qui compteraient la prendre pour une salade.

Un petit insecte au longues antennes, Adela reaumurella ? Ne semble pas trop incommodé par notre belle et dangereuse euphorbe. Il semble même jouer au carillonneur de printemps.

La plante est monoïque, elle porte des fleurs mâles et femelles disposées en cyathe (coupelles).