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Miniature d’un oeillet

C’est toujours incroyable ce que l’on trouve dans un vieux livre trouvé sur une brocante, chacun raconte une histoire.

J’aime retrouver des annotations « apocryphes », dans la marge, des dédicaces ou encore des signets oubliés.

Parfois des pages supplémentaires sont ajoutées par différents possesseurs avec des petits textes. A l’heure d’Internet cela ressemble à des commentaires qui permettent à chacun de s’approprier le sujet.

Cette fois c’est un dessin qui était glissé entre deux pages, une miniature pour être précis.

Sans de bons yeux ou une loupe, il semble difficile de tracer les courbes précises de cet œillet. Rien n’indique sa provenance ni son auteur, mais l’art de la miniature est si particulier qu’il ne concerne qu’un minimum de personnes, de plus le dessin me semble bien exécuté.

J’ai du mal a en identifier la technique (gouache ? crayon de couleur ?), ne rêvons pas sur d’antiques couleurs réalisées à base de cochenille pour le rouge, ou du bois du brésil pour le rose (une couleur existant avant la découverte des Amériques).

Pour ma part je n’ai jamais réalisé de miniatures, mais c’est un art encore pratiqué de nos jours qui a l’avantage de ranger une production de plusieurs années entre les pages d’un livre (ce qui peignent des grandes toiles me comprendront).

Œillet et allumette
Œillet et allumette

Ma version du hollandais volant

Voici une huile que je viens juste de terminer pour coller dans le dernier thème de la Lanterne à BD : l’Héroic Fantasy.

La dernière fois j’étais un peu hors sujet dans le collectif, cette fois j’ai fait un effort.

Bon évidemment cette illustration n’est pas vraiment à sa place dans ce blog, cependant vous aurez remarqué que le coucher de soleil est le même que celui que j’avais pris en photo il y a quelques semaines.

J’avais dit que j’en ferais une huile, voilà qui est fait.

J’ai démarré avec un dégradé à la térébenthine avec du bleu outremer, une couleur toute dédiée pour ce hollandais volant.

Pour les nuages, je me suis rappelé les anciens conseils de mon ancien professeur de dessin « Gras sur maigre », à l’époque je peignais à l’acrylique, cette remarque avait moins de sens pour moi.

Donc ensuite, les masses principales, le pic rocheux en contre-jour, les montagnes et j’attaque le bateau et son dragon.

N’étant pas du tout marin, j’ai été obligé de me documenter un peu pour ce galion gothique, c’est toujours très instructif le dessin, cela permet de fixer des images sur un imaginaire un peu chaotique.

Un dragon, c’est pas très facile à dessiner surtout les ailes, on sait jamais dans quel sens faire les articulations. C’est loin d’être le premier qui sort de mes cartons, mais la pose enroulée autour du galion devait être naturelle.

C’est plus compliqué que de peindre les nuages d’après photo.

Après, il faut accorder les couleurs : J’avais une palette assez réduite (bleu outremer, orange, rouge carmin, noir, blanc) l’accord était assez facile.

Ensuite les lumières, plomber l’arrière du bateau, sans doute pas assez, c’est dur d’assombrir des éléments que l’on a soigneusement dessiné…

Si vous trouvez ce tableau mal fait, je comprends. J’ai moi même beaucoup ri en regardant certains tutoriels.

C’est normal on s’expose toujours à la critique quand on publie sur un blog.

Le secret de l’Edelweiss

Ce bouquet d’Edelweiss m’a tout de suite plu, au point d’en faire une petite peinture (acrylique et crayon gras).

Peinture d'Edelweiss

J’avais déjà dessiné quelques Astéracées et logiquement je devais classer ensuite l’Edelweiss avec les marguerites.

Les marguerites et les tournesols sont composés de minuscules fleurs collées les unes aux autres, avec sur le pourtour des fleurs en languette que nous prenons pour des pétales.

Capitule de tournesol
Tournesol en gros plan

Hors chez l’Edelweiss le principe est récursif il se produit deux fois : Sur deux niveaux.

Les niveaux se ramassent les uns sur les autres sur quelques millimètres de hauteur,  un vrai travail d’orfèvrerie.

Des bractées qui ressemblent à des pétales viennent compléter le tableau pour nous donner cet aspect étoilé.

Astéracée radiée ou tubulaire ?

Les minuscules fleurs de l’Edelweiss sont tubulaires, il n’y a donc pas de fleurs en languette sur le pourtour, ce sont les bractées (qui ne sont pas des fleurs) qui forment les rayons.

Nous sommes donc plus près de l’artichaut (tubulaire) que de la marguerite (radiée).

Une bonne impression de Giverny

Si vous suivez régulièrement mon blog, vous avez sans doute remarqué mes déboires graphiques sur une aquarelle et une huile sur le thème des nymphéacées.

Comme j’aime bien me documenter je suis passé au musée de l’Orangerie situé au jardin des tuileries. Les couleurs des tableaux étaient bien différentes de celles reproduites dans les livres et bien entendu les petites images d’Internet ne peuvent rendre en rien un panorama pictural.

Intrigué par le blog d’Ariane sur Giverny et du célèbre jardin du peintre Monet, je me suis dit que là aussi, il faut venir sur place pour se faire une idée de l’atmosphère du peintre.

Donc action, départ pour Giverny !

Moi qui suis habitué aux photos en macro, je me suis très vite rendu compte que le jardin n’était pas conçu pour la miniature, mais pour des paysages avec un cadre assez large.

Comme le souligne Ariane sur son blog, il vaut mieux passer après la pluie, ce qui a été le cas lors de mon arrivée.

Les fleurs venaient de boire, les couleurs étaient à leur saturation maximale.

Datura Giverny

De plus les nymphéas étaient en fleur ce qui était encore plus sympa.

Nymphéa Giverny

Il y a des superbes gouttes de pluies sur les feuilles, j’ai appris plus tard, lors de l’émission Secret d’histoire que Monet les faisait retirer.

Il est vrai que quand on peint ces feuilles, les gouttes demandent une précision qui n’est pas vraiment compatible avec la touche picturale de l’impressionnisme.

Nous ne sommes pas dans la peinture flamande comme le mariage Arnolfini de Jan van Eyck qui place un miroir concave en arrière plan pour refaire un tableau en miniature et déformé…

Chaque goutte d’eau sur la feuille de nymphéa est un miroir concave qui réfléchit et déforme le ciel, ces gouttes ont également une transparence qui laisse voir la couleur du support : la feuille verte.

Donc, coté désespoir du peintre ces gouttes ne sont pas une partie de plaisir.

Pont à giverny

Alors c’est vrai, je n’ai pas sorti ma boite d’aquarelles, j’ai fait comme tout le monde, quelques photos en souvenir de cet endroit merveilleux.

A noter qu’aucune plante n’a été maltraitée lors de ce reportage photo 😉